I.58 – « Go Homme » où l’aventure initiatique des nouveaux guerriers

21/09/2019

Ce n'est pas ce que je pensais ni ce à quoi je m'attendais. C'est au-delà des mots, par-delà mes « maux ». C'est une aventure pour me libérer de mes « faire », une rencontre émouvante qui me fait sortir de mes «sables mouvants », une initiation pour « initier » une renaissance émotionnelle, spirituelle et humaine.

  • Je sais le moment venu. Je prends place au centre du cercle d'hommes. L'expérience que je m'apprête à vivre est intense. Je la redoute, mais elle est cruciale pour moi. Témoin stupéfait, j'ai pris de plein fouet les flots de colère et de tristesse qui sourdaient des corps et des cœurs de ceux qui acceptent de se soumettre à leur propre questionnement. J'ai ressenti une oppression dans ma poitrine au contact de tsunamis d'énergie brute.

  • Pourtant à cet instant, je suis incroyablement serein. Mon calme intérieur tranche avec le sentiment d'angoisse que les expériences des hommes qui m'ont précédé a fait naître en moi. Je me place entre les mains des facilitateurs et je m'en remets à leur bon soin en toute confiance, comme je l'ai librement fait avec la personne qui m'a humainement conseillé cette aventure.

  • L'épreuve est une confrontation avec moi-même, contre mes résistances occultes, mes barrières inconscientes, mes ombres tapies à l'arrière-plan de ma conscience, qui m'empêchent d'avancer, de me déployer, de m'envoler... Une force ancienne, primitive et animique, gît au fond de ténèbres d'illusions et d'aveuglement, enchaînée, enfouie, emmurée, sous le masque du contrôle, de la rigidité, de la dépendance ou de la fuite jusqu'à l'oubli et l'inanition.

  • J'invoque cette puissance sauvage, j'exhorte ce titan endormi à se réveiller. Dans une lutte acharnée au corps à corps avec moi-même, je mobilise toutes mes forces, je puise toute mes énergies... La prison tremble, les barreaux s'écartent, le métal plie... La serrure est grippée, rouillée, mais la sueur de l'effort lubrifie son verrou. Dans un ultime effort, le loquet saute, la cage s'ouvre d'un seul coup... Dans un hurlement de victoire, j'absorbe ce brusque déchaînement de puissance. Elle se fond en moi, je me fonds en elle... Le masque tombe révélant le masculin, authentique et fier...


Je suis quelque part en France, quelque part sur cette Terre-mère qui me porte et à laquelle je dois la vie. Je participe à « l'aventure initiatique des nouveaux guerriers » (AING) du MKP[i], exclusivement masculine. Comme les hommes initiés avec moi et nos pairs avant eux, par intégrité, j'ai pris l'engagement de ne pas révéler ce qui se passe lors d'un week-end d'intégration. Mais, je peux dire pourquoi. Parce que cette aventure ne se conceptualise pas, elle se vit !

L'initiation des « nouveaux guerriers » n'a de sens que « pour soi ». C'est une opportunité de rencontre avec soi-même, l'occasion unique de se faire face à soi-même, de prendre conscience de qui « je ne suis pas » et de découvrir qui « je suis vraiment ». Elle requiert du courage et elle a exigé de moi de lâcher-prise, de jouer le jeu sans retenue. Elle a porté ses fruits parce que j'ai accepté de faire confiance aux autres, de me faire confiance, de croire à quelque chose de plus grand que moi. Ce qui m'a permis de passer du conceptuel à l'expérientiel, de discerner au-delà de ce qui arrive l'intention fondamentale qui préside à ce qui fait que cela arrive.


  • Ereinté par la lutte que je viens de livrer, je récupère haletant, souverain de cette joute contre mes démons intérieurs. Tout mon corps est ballotté par des vagues d'émotions, tel le flux et le reflux d'un océan agité par la tempête. Des lames de tristesse mêlées de peine et de consternation se brisent sur un mur d'énergie qui les bloquent sans faiblir et les repoussent sans faillir avec une force irrépressible, mais bienveillante. Cette puissance résonne dans tout mon corps comme les coups de tonnerre de l'orage qui brise le silence du jour et la lumière aveuglante des éclairs qui dissout les ombres de la nuit.

  • L'intensité du flux diminue, mon océan mental se calme. Bientôt la tristesse a complètement disparu, seule demeure cette puissance sans forme et sans nom. Désormais, je ressens les émotions des hommes sans y succomber. Chaque nouvel engagement est une communion... Je goûte le piment de la colère, l'amertume de la tristesse, l'aigreur de la peur, sans aversion ni dégoût, sans répulsion ni nausée. Je ne ressens et je ne souffre plus « avec », je vis et je comprends ce que les autres éprouvent !

  • L'empathie a fait place à la sympathie. J'accueille et je m'immerge dans les émotions d'autrui, mais je ne suis plus tiraillé par leurs émotions. Je m'ouvre aux souffrances de ces hommes, aux tourments d'existences parfois torturées, à des vécus parfois déchirant... J'accompagne leur combat crépusculaire, j'affronte avec eux leurs ténèbres profondes. Je les vois se dresser, hommes braves et fiers, écarter les fantômes de l'inconscient que par ignorance nous nommons «destin », repousser les vampires du passé, lever les sortilèges occultes... La rage faire place à la force, la puissance remplace la colère...


La colère n'est pas la puissance. La colère est l'oubli de la puissance. Je suis en colère parce que je me sens faible, désarmé, inutile. Je suis impuissant parce que je ne suis pas investi, incarné et fermement installé dans ma puissance, fermement installé dans ma non-violence... Je porte un masque, car en vérité je me sens totalement nu et vulnérable sans cette protection. Ce masque ne me permet pas de contrôler ma puissance, il ne sert qu'à dissimuler mon impuissance aux yeux des autres et à me mentir à moi-même !

Le masculin n'est ni le contrôle ni la domination. L'ego et le pouvoir sont l'oubli du masculin. Je cherche à être LE plus fort, car je ne suis pas un homme. Je cherche à être LE meilleur, car je suis une fiction ! Je porte un masque pour me faire passer pour ce que je ne suis pas... Je suis un homme parce que je suis vêtu de la seule puissance de mon masculin sacré.

Dans cette nudité première, je suis plus vrai et authentique que dans la parure de vanité d'un costume chic, orné de la fatuité d'une fonction sociale artificielle pour l'arbitraire de laquelle je m'épuise à faire plutôt qu'à être. Je suis un homme parce que je n'ai pas peur de « me » montrer et d'apparaître tel que « je suis » devant les autres et, surtout, à « mes » propres yeux.

Etre un homme, ce n'est pas être insensible. Je me cache dans l'ombre, car j'ai peur de l'éclat de ma propre lumière. Je suis indifférent aux autres, car je n'ai aucune compassion envers moi-même. Je suis un homme parce que je n'ai pas peur de m'ouvrir, de me confier, de pleurer avec d'autres hommes. Je suis un homme parce que je ne rejette pas ma sensibilité naturelle, parce que je m'accepte imparfait, accessible et je sais l'autre être ma complétude.


  • J'étais angoissé en arrivant à ce week-end et cette angoisse m'a accompagné jusqu'à ce moment où je me suis rencontré moi-même, jusqu'à ce moment de brusque libération où le masque de l'illusion a volé en éclats et où je me suis retrouvé en face de celui que j'étais vraiment, sans barrière ni subterfuge.

  • D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours développé un mécanisme de protection contre l'adversité. Lorsque les conditions sont trop difficiles, que je suis poussé dans mes retranchements, à la limite de l'épuisement physique ou soumis à une tension psychologique extrême, comme à l'armée sur le théâtre d'opérations extérieures, s'opère en moi une dissociation schizophrénique...

  • Une partie de moi se dédouble et tel un robot se met à agir mécaniquement. Je me vois agir sans prendre part à l'action. Dès lors, peu importe ce que je fais, ce que je dis, ce que l'on me demande de faire ou de dire, ce n'est pas moi mais mon « double » qui l'exécute ! En retrait, à l'abri dans cette dimension immatérielle, décohéré de l'action et de tout impact négatif sur moi, je deviens un observateur neutre, un « pur témoin » (sâkshin). J'observe et j'écoute sans jugement. Inaccessible, intouchable, incorruptible. Je demeure sain et pur...

  • Lorsque j'ai senti le moment venu au centre du cercle, ma sensation n'était autre que celle de cette décohérence. Je savais pouvoir faire confiance à ces hommes qui éclairaient le chemin de mon questionnement, car je leur confiais un double de moi-même sur lequel ils pourraient opérer sans m'affecter ! Ce que je ne savais pas, c'est ce qui surgirait de ce processus, quel changement de paradigme cela allait engendrer dans mon rapport avec moi-même et qu'elles allaient en être les effets dans mes relations avec les autres...

  • Je prends aujourd'hui pleinement conscience d'avoir toujours vécu d'une manière « désincarnée ». J'étais un « éthéré » la plus grande partie de ma vie. J'ai toujours privilégié le mental au corporel. Je suis captivé par la philosophie, fasciné par les sciences de l'esprit, subjugué par la cosmologie, dans lesquels je baigne depuis mon adolescence. J'ai voyagé plus loin en pensée que je n'ai foulé le monde de mes pas. Je suis allé des limites de Planck aux confins de la galaxie, j'ai approché l'horizon des événements de l'univers visible... Et j'en ai développé une intuition et une acuité de discernement qui m'ont permis de saisir l'esprit du Védanta et de trouver dans la philosophie du Bouddhisme le sens de la vie qui vient répondre à mes questionnements.

  • La pratique persévérante des asanas du yoga m'a fait prendre conscience de mon corps dans l'espace et m'a donné un ancrage puissant dans la matière. Mes voyages m'ont ouvert à l'expérientiel, m'ont connecté à la Terre-mère et m'ont permis de m'immerger dans la nature divine, de respirer la vie face à la majesté des Annapurna jusque dans le cœur des montagnes et d'éprouver la magie d'être en vie. Je bénis toutes celles et ceux qui ont rendu cela possible.

  • Ce week-end d'initiation des « nouveaux guerriers » est un pas de plus dans mon incarnation. Ce que j'ai vécu, d'abord de loin derrière la vitre sans tain de ma schizophrénie protectrice, puis immergé dans mes émotions, c'est l'expérience de m'abandonner au « jeu » pour abandonner le « je » ! Dans ce «jeu de rôle », ce que j'ai vécu en passant au-delà de mon personnage et par-delà mes émotions, c'est la libération d'une puissance contenue au sein de toutes les fibres de mon être, l'essence du masculin sacré...


Que se passe-t-il à l'intérieur de moi ? Comment voit-on le monde depuis cet espace clos, sans porte ni fenêtre, sans autre contact avec l'extérieur que les données recueillies par les sens ? 

Mon cerveau est une « boîte noire », mon inconscient un puit sans fond. Cet espace intérieur, sans forme ni dimension, ne connaît du dehors que « ce que je lui donne » à en saisir en réponse aux appels insistants de ses hurlements désenchantés que sont les émotions. Mes réactions émotionnelles sont un jeu d'ombres chinoises où « je suis le théâtre » de cet ogre chtonien prisonnier de sa grotte telle l'humanité décrite par Platon.

L'énergie qui circule dans mes membres, le sang qui afflue et reflue dans mes organes, la force qui anime mes muscles, la volonté qui déplace mon corps dans l'espace, en réponse à ces émotions venues du plus profond de moi, dessinent pour ce spectateur aveugle, sourd et muet, sans bras ni jambes, les contours d'une réalité qui, du rêve, accède au statut de réalité. Rien ne saurait se comparer pour ce captif au masque de fer reclus dans sa geôle à l'espoir de croire qu'il existe « quelque part, quelqu'un d'autre » !

Sans réponse à ses invocations, l'univers de cet « habitant de l'ombre » est aussi vide que le ciel des cosmologistes qui sondent la galaxie à la recherche de signaux de civilisations intelligentes. Chaque émotion est comme une balle lancée par mon inconscient qui frappe l'arrière de l'écran de cinéma de mon mental dans l'espoir de recevoir une quelconque forme de signal de ma part : colère, peur, tristesse, joie... Ce démon que je crois avide de se déchaîner, de tout détruire dans ses élans émotionnels, est en réalité mon enfant intérieur perdu dans le noir, apeuré, désespéré de mon indifférence...


  • Je sens l'énergie affluer dans mes pieds, remonter le long de mes jambes, envahir mon bassin, remplir ma poitrine, s'étirer du bout de mes doigts jusqu'au sommet de mon crâne. Le sang afflue dans chaque fibre de mon corps, mes muscles se tendent dans un élan global, tout mon corps est une flèche pointée vers le ciel. Je bouge au rythme de mes émotions, je crie sur la cadence des tambours de la colère en piétinant le sol sur place, je me recroqueville sous les sirènes de la peur en creusant la terre pour m'y réfugier, je pleure sous la pluie battante de la tristesse en suffocant dans un air gorgé d'eau, j'exulte sous les assauts de la joie en sautant tel un enfant insouciant et heureux...

  • Les yeux fermés, dans la pénombre de mon théâtre intérieur, je laisse les émotions me remplir, me peupler jusqu'à saturation... Le jour succède à la nuit. Suis-je encore hier, lorsque je convoquais la puissance de mon masculin sacré et me libérais de mes ombres ? Où suis-je le lendemain, au centre de l'éruption d'un volcan soudain réveillé par des forces telluriques irrépressibles ?

  • Tour à tour, je sens les émotions m'envahir et m'animer. Je crie et je cours au rythme d'une histoire d'un autre temps, grimé par le récit de personnages de fiction. A moins que cette fable fût bien réelle et que ma vie ne soit qu'un conte, que je ne sois le pantin d'un jeu d'ombres qui me dépasse ! 

  • La question n'est pas qu'est-ce qui est « réel », mais qu'est-ce qui est « vrai » ?

  • Suis-je « vrai » lorsque je contiens et refoule mes émotions derrière la digue du contrôle ? 

  • Suis-je « vrai » lorsque je réprime ma nature et me replie derrière le masque du faux-semblant ? 

  • Où suis-je « vrai » lorsque je m'incarne pleinement dans mon énergie et que je ne fais qu'un avec cette puissance pure ?

  • « La colère n'est pas la puissance, c'est l'oubli de la puissance ». En ces instants, je ressens la différence à travers chaque fibre de mon corps : tandis que j'invoque la puissance, la colère s'évanouit ; tandis que je convoque la force, la tristesse disparaît ; tandis que je lâche prise, la peur se dissipe ; tandis que je laisse s'installer le contentement, l'exubérance fait place à la constance. La béatitude et la paix remplacent la torture et l'affliction, la souveraineté de la puissance remplace la frénésie incontrôlée de l'émotion brute...

  • Le processus est extatique, addictif...Il me fait « sortir de moi », sortir du « je », m'expandre et me connecter, m'unir et m'incarner à cette énergie pure qui rayonne du cœur de mon être et filtre par tous les pores de ma peau. Je sens les deux parties en moi, l'ombre et la lumière, l'enfant apeuré et le masculin sacré, se réunir et s'apparier. Sans en avoir conscience, je franchis un seuil, j'entre dans un état altéré de conscience, dissociatif, « schizophrénique » où l'observateur décohéré du « je » côtoie une puissance brute et une énergie pure, un non-moi, non entitaire, sans nom et sans forme...


L'émotion n'est rien d'autre que de l'énergie. Chaque émotion possède sa propre fréquence, comme une onde électromagnétique. Les ondes cérébrales inhérentes à chacune de ces énergies sont spécifiques. Elles correspondent à un type d'activité neuropsychique exclusif qui lui-même concorde avec un état de conscience particulier[ii]. L'ensemble des émotions dessine un spectre qui décline les émotions primaires en un grand nombre de variations.

Chaque émotion possède sa propre typologie : la colère est une énergie de compression et de friction, qui écrase et broie jusqu'à l'infime ; la tristesse une énergie de dislocation et de dispersion, qui sépare et dissémine ; la peur une énergie d'entrave et de scellement, qui paralyse et solidifie ; la joie une énergie d'ébullition et d'excitation, qui crée une euphorie puissante mais éphémère.

Pour contrer une émotion, il nous faut recourir à l'énergie de désactivation qui lui est spécifiquement opposée. Pour éteindre un feu de forêt, les pompiers utilisent de l'eau, mais pour éteindre un puits de pétrole en feu, ils ont recours au souffle d'une explosion. Le calme, la paix, la sérénité ne sont pas des antidotes à la colère. A son énergie de disruption, nous devons opposer la foi d'un enthousiasme puissant ! La pluie peut tomber avec force et former un rideau très dense. Il peut pleuvoir presque partout sur la terre et sur les océans, mais il ne pleut pas dans l'océan. L'euphorie, la joie, la félicité ne sont pas des antidotes à la tristesse. A son énergie de dissémination, nous devons opposer le rayonnement solaire de la bonté du cœur !

Lorsque nous restons trop longtemps immobiles, notre corps se raidit. Nous bougeons alors pour l'assouplir. Pourtant, ce n'est pas l'amplitude ou l'intensité des mouvements qui nous rendent souples, ni la chaleur qu'ils produisent, mais le degré de relâchement que nous parvenons à atteindre dans l'étirement. Le courage, la bravoure, la témérité ne sont des antidotes à la peur. A son énergie inertielle, nous devons opposer la foi du lâcher-prise ! Afin d'éviter les inondations, les zones côtières se parent de digues, de canaux de délestage et de retenue. L'endiguement, la canalisation, la rétention ne sont pas des moyens de pérenniser la joie. A son énergie de dispersion, nous devons opposer l'énergie condensée de la patience !


  • Immergé, pénétré, imbibé jusqu'à la moelle par la puissance brute, primitive et en même temps incroyablement pure du masculin sacré, la colère, la peur, la tristesse, y compris la joie, s'écoulent en moi sans me posséder, me tirailler ou me dominer. Je m'emplis d'une sensation d'invulnérabilité jubilatoire qui ne me quittera plus jusqu'à la fin du week-end. J'ai confiance en moi, en ma puissance, en ma force, comme jamais je n'ai eu confiance en moi. Je me sens incroyablement ancré, démesurément assuré, extraordinairement solide, outrageusement déterminé, tendu vers un but, uni à mes frères guerriers !

  • Cette sensation est addictive, inséparable et indistincte de cette partie profonde de ce « non-moi » primal et sauvage dont émane une incroyable bonté. Je suis comme « habité de l'intérieur » par cette force sans visage et sans nom qui a pris possession de moi, dans laquelle je me fonds avec jouissance en me délectant de son aura de puissance et de bienveillance...

  • La force qu'elle me communique est si grande que je n'ai, en effet, aucun doute sur sa bienveillance ! Ce sentiment efface tout esprit critique. Je suis sans crainte quant à ce que cette puissance peut me conduire à faire, non pas que je la sache être bonté pure, mais parce qu'elle est au-delà de toute notion de bien et de mal. Elle n'est que puissance ! Elle est ce que je choisis de faire !

  • Pénétré de cette puissance, je demeure lucide. Ce n'est pas elle qui a pris «possession » de moi, elle est venue, en réponse à mon invocation, me soutenir, m'insuffler et me porter. Je sais l'intention de mes frères guerriers semblable à la mienne, mais je m'interroge... Comment réagit-on à la libération d'une telle puissance sans un minimum d'équilibre et de discernement ?

  • Le combat était rude et je mérite de fêter dignement cette victoire sur moi-même. Sans retenue, je m'abreuve de la proclamation triomphante de mon masculin, je m'épanche de son assurance conquérante, je me saoule de sa supériorité extatique ! Au faîte de la jubilation du masculin sacré, j'éprouve fièrement mon unité d'homme. Et en même temps, je sens avec humilité le besoin de la présence douce et amicale de son complément...

  • A aucun moment, je ne sombre dans l'autosuffisance et je convaincu que mes frères guerriers ont la même retenue. La question ne se pose pas. Comment le masculin pourrait-il se croire contesté lorsque sa puissance est incontestable? Comment pourrait-il se récuser dès lors que sa force est irrécusable ? Non ! A cet instant, plus qu'à n'importe quel autre, la question est hors de propos ! Je n'imagine pas - je suis en l'état « incapable » d'imaginer - que ce masculin, extirpé de dure lutte de sa propre obscurité, javellisé de ses ombres, affirmé en sa nature sacrée, puisse se complaire en lui-même...


L'AING nous oblige à faire face, sans complaisance et avec courage, à la disgrâce de nos ombres et c'est ainsi qu'elle révèle la beauté de nos lumières ! Les guerriers qui procèdent à notre initiation nous guident à travers le chemin tortueux qui mène de l'obscurité de notre inconscient à la clarté de notre conscientisation. Ils nous amènent à découvrir notre mission sacrée, nous donnent les outils pour la formaliser et pour éveiller en nous la motivation de la réaliser. Ils nous accompagnent avec bienveillance tout au long de ce chemin. Et pourtant, la réponse ne peut venir du seul masculin. Le jugement ne peut être impartial s'il n'y a qu'une seule partie qui se prononce...


  • Pour moi, l'AING n'est qu'une étape. J'ai fixé mon intention sur un objectif lointain, que je n'atteindrais probablement pas en cette vie, mais auquel celui que je suis œuvre à l'accomplissement dans la continuité d'un flux à la fois «identique et différent ». Au-delà de l'incarnation physique à mes émotions, pleinement connecté avec la puissance du masculin sacré, je saisis avec une impérieuse évidence l'existence d'une autre puissance, le féminin sacré !


Son absence d'une initiation exclusivement masculine n'est pas surprenante. Pourtant, sa présence dissimulée est sous-jacente, inhérente à la bienveillance et à la bonté qui président et animent nos mentors qui, à travers le rôle de « pères éphémères », transpirent de l'affection de « pairs et fées mères »...

Le masculin et le féminin sont indissociables de par leurs essences sacrées, « puissance et principe de vie, l'esprit et la chair, l'animus et l'anima, le don et la réceptivité, symbolisent deux aspects complémentaires unifiés de l'être, de l'homme, de Dieu[iii] ». L'un n'existe pas et ne peut pas s'accomplir sans l'autre. Il y a du féminin dans le masculin sacré et inversement. Tous les deux passent par une initiation spécifique[iv]. Pourquoi pas une post-initiation commune ?

L'AING masculine est un rituel initiatique dont les sociétés primitives qui vivaient en osmose avec la nature avait compris l'importance et dont les chamans, en particulier amérindiens, communiquaient avec les esprits qui animent chaque parcelle du monde. L'initiation des guerriers leur donnait la clairvoyance de ne pas s'enfermer dans ce qui les avaient libérés

« Ce qui ne nous tue pas, nous rends plus fort », a dit Nietzsche et ce qui nous rends plus fort doit nous apprendre à aimer, pleinement et véritablement.


  • Dans le même élan de clairvoyance, je sens avec certitude qu'il existe une puissance encore plus vaste au-delà de l'unité du masculin et du féminin sacré. Je sens, « je sais », à ce moment précis que cette puissance qui les contiens, les englobe et les transcende est l'Amour. Non pas le sentiment d'amour éprouvé pour une personne, mais une force qui va bien au-delà de « ce qui arrive » dans notre phénoménologie psycho-chimique lorsque nous tombons amoureux. Une puissance pure, au-delà de l'être, qui nous fait le présent désintéressé et inestimable d'une intention de bienveillance, de bonté et de grâce, qui préside à « ce qui fait que cela arrive ».

  • Je sais aussi que cet Amour, à l'instar de la puissance du masculin sacré, est une énergie non-entitaire, sans forme et sans nom. Touché par sa passion, baigné dans le rayonnement de son aura solaire, je sens l'Amour au-delà de toute identité, de toute individualisation... Je comprends également que sans l'illumination de son expérience directe, l'Amour est ce que nous en donne à voir les filtres de la perception, un reflet déformé, vague et subjectif auquel les religions ont donné « forme et nom » en les idéalisant suprêmes et absolues...


Des religions tel le judéo-christianisme ont jugé la sexualité comme un péché. Rien de surprenant lorsque le fils d'un dieu d'absolu naît sans fécondation sexuelle et n'a jamais connu l'amour incarné, charnel ! Le Védanta l'avait saisi, l'homme est un ensemble d'énergies enchâssées ou koshas (enveloppes physique, pranique, mentale, émotionnelle, spirituelle). Nous ne pouvons nous élever spirituellement sans notre ancrer physiquement, sans nous incarner dans le tissu du corps, de nos émotions et de la vie[v]...


  • L'obscurité. Chaude et douce, sans contour ni centre, sans fond ni surface, habitées de sons et de murmures, de paroles et de silences, de souffles et de mélopées, sans origine ni direction. Une lumière vive transperce la nuit. Elle m'appelle, m'attire irrésistiblement. Je me tords, je glisse, je rampe... En un lent déplacement de quadrupédie animale, je m'approche et brusquement j'entre dans la lumière. Sous l'éclat du zénith, je m'extraits du ventre de la Terre-Mère. C'est un accouchement symbolique, une re-naissance initiatique...

  • Fœtus en fin de gestation dans le ventre de ma mère, plongé dans le noir, sans contact avec l'extérieur, sans retour sur moi-même, j'ignorais tout de la vie. A quelques minutes de ma naissance, j'ignorais jusqu'au fait même « d'être en vie»! Le concept, la sensation « d'exister » n'avait aucun sens pour moi. L'idée du «moi» ne recouvrait nul signifiant. J'ignorais ma finitude, j'ignorais l'infinitude du monde... J'ignorais être sexué... J'ignorais le masculin et le féminin... Je baignais dans une énergie sans genre et sans nom. J'étais unis et complet, indicible, non manifesté ! « J'étais », au-delà de toute définition, de toute catégorie, de toute différenciation. Et puis, je suis né...

  • Ce qui était un, élémentaire, irréductible, c'est divisé, multiplié, opposé ! J'ai découvert mon altérité ou plutôt, j'ai « façonné » la représentation de mon altérité dans la confrontation des contraires, du froid et le chaud, du plaisir et de la douleur, de la joie et de la souffrance... C'est ainsi que j'ai découvert les autres. J'ai compris que je ne les connaîtrais jamais vraiment, mais j'ai mis beaucoup plus de temps à comprendre que je « croyais me comprendre ». En fin de compte, je ne me connaîtrais peut-être jamais totalement moi-même !

  • Cette compréhension s'est faite jour dans la confrontation, dans la peine et dans la souffrance. Chaque fois que je lève un pan du voile, je découvre qu'il dissimule quelque chose d'incroyablement vaste, profond, ancien et complexe que je ne peux que difficilement concevoir. Chaque nouvelle percée dans la connaissance de « moi-même » s'accompagne de la découverte d'ombres et de reflets qui me dissimulent le tissu infini des relations qui me constituent...


La naissance est une création. Ma mère biologique m'a donné naissance, mais c'est moi qui ai donné naissance au « je », à cette « vue erronée de l'ensemble périssable», qui se forme dans la dualité et se solidifie dans la confrontation des opposés : le chaud et le froid, le plaisir et la douleur, la faim et la satiété, le bien et le mal, le désir et la souffrance, moi et les autres...

La nature véritable de l'esprit, Anahata, est vacuité. Rien ne préexiste en-soi. Tout n'est qu'une question de regard ! La « vue pénétrante » - voir la méditation samatha de calme mental - n'est pas la qualité du regard relatif à une entité propre, un Soi autonome (l'atman du Védanta), c'est une vue dont la caractéristique est d'être «juste» du fait qu'elle saisit la réalité telle qu'elle est, dépouillée de l'illusion du «je ».


  • Ce processus initiatique qui me fait replonger au sein de la matrice de la Terre-mère, est une réinitialisation, une remise à zéro, un retour à un état d'être précédant toute dualité, où tous les contraires sont abolis, où n'existe nulle opposition, où la vue qu'est le « je » n'est pas encore formée. Ce processus est une œuvre alchimique, la fusion de mes dualismes aux fins de me reconstruire d'une manière plus consciente, sans masque, ni faux-semblants...


Pour Jung, « Tant que nous vous n'aurez pas rendu l'inconscient conscient, il dirigera votre vie et vous appellerez cela le destin ». Mais, cela ne suffit pas. Je dois dépasser mes ombres, mais je dois aussi dépasser mes lumières ! Si je suis plus « éclairé » en travaillant sur moi, mon véritable ennemi demeure. Je peux (et je dois) éclairer mon fonctionnement psychologique sous tous les angles possibles, conscientiser mes masques, mes blessures émotionnelles, mes schémas mentaux et mes archétypes sous toutes les coutures. Je peux (et je dois) isoler, identifier et comprendre toutes les instances et toutes les forces occultes qui œuvrent, décident de mes choix et de mes actes, dans les profondeurs de mon inconscient. Mais, je resterai, encore et toujours, sous l'emprise de l'ego tant que je ne comprendrai pas que le « je » est vacuité !

Ce n'est qu'à la condition d'abandonner la « vue erronée » de l'ego que « je » pourrai m'ouvrir à «qui je suis vraiment » et comprendre qui est l'autre

  • Sous la vue du « je », je me pense distinct, irréductible et je souffre de cette altérité conditionnée et conditionnant qui me fait pleurer la séparation, la rupture ou la perte un être cher... En réalité, je ne suis JAMAIS séparé de personne, car « je suis la somme de tous les autres » !

  • Au cours de cette AING, dans aucun processus initiatique, je ne fus jamais seul. Les autres étaient toujours là, partageant où me soutenant. Avec mes frères guerriers initiés, nous sommes entrés ENSEMBLE dans la lumière pour renaître ENSEMBLE au monde ! Cette « réinitialisation » à l'état précédent toute dualité est une remise à zéro de toute différenciation. « Je » suis né à l'altérité du «tout», non à celle d'un élément isolé. Je suis né TOTAL !


Nous sommes TOUS connectés, car chacun, nous formons avec l'ensemble de TOUS les autres un système unique en « intrication » complète ! Pour en prendre conscience, il nous faut faire un effort d'imagination et élever notre perspective au-delà de « l'horizon des événements » de l'altérité. Ce que nous voyons alors en nous retournant, l'union ou la désunion des amants, la présence ou l'absence d'un être cher, sa proximité ou son éloignement, n'est qu'apparence. A l'arrière-plan de la vaste toile de l'univers de « toutes nos relations », nous ne formons qu'UN avec TOUS les autres, ceux que nous aimons, mais aussi ceux que nous avons aimé !

Et chacune de ces « autres » personnes, prise individuellement, forme elle-même un système intriqué avec l'ensemble de celles et ceux qu'elle aime, ainsi qu'avec l'ensemble de celles et ceux qu'elle a aimé. Ces ensembles sont à leur tour des sous-ensembles du vaste et insondable réseau d'interdépendances intriquées, constitué «d'infinies variations d'infinies combinaisons »... Ce que cela signifie vraiment le fait que « je suis la somme de tous les autres », c'est non seulement que TOUS les êtres sont mes parents, mais qu'ils sont « moi » et que je SUIS « eux » !

Et cela va bien au-delà de l'instant présent... Cette toile s'étend au présent, au passé et au futur ! En vertu de la coexistence simultanée du « présent actuel » et du « temps séquentiel », nous sommes, chacun, en intrication avec celles et ceux que nous avons aimé, que nous aimons et que nous aimerons - bien sûr, cela inclus également l'ensemble de tous nos ennemis... - dans cette vie, dans celles qui nous ont précédée et dans celles qui suivrons !


  • L'obscurité. Sans fond et sans limite, sans dimension et sans forme. Mon regard avance, s'aventure, plonge, assoiffé, passionné, mouvant et immobile. Bien avant d'atteindre le « centre dépourvu de centre » de cette singularité, le temps se fige dans le silence. L'instant est sans durée.

  • La profondeur de mon recueillement n'a d'égal que l'intensité de ce noir hypnotique. Les contours de l'espace se mettent alors à changer. Autour de l'axe central de ce puits d'ébène, la réalité adopte un visage, puis un autre et encore un autre... Le mouvement s'amplifie, s'accélère, mû par la force d'une ronde qui me dépasse, qui « nous » dépasse... Les formes se meuvent à la limite de ma perception, se fondent dans un morphing fascinant.

  • De la pupille de ce trou noir jaillit soudain un flot d'émotions incandescentes. Je sens l'énergie monter en moi. L'émotion est si intense, si implacable et à la fois si pure et si bienveillante que toute résistance, tout masque, est... absurde ! Je la laisse m'envelopper, m'absorber jusque dans la moindre de mes cellules. L'énergie est palpable. Je n'ai qu'à tendre la main pour sentir des courants de force qui saturent l'espace de flots d'amour, tel un vent solaire libérant brusquement des décharges d'énergie contenues en son sein.

  • L'émotion m'embrase, la joie me submerge ! Pour la première fois de ma vie, je crois en l'âme, car je la vois !Le sens de la formule alchimique « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas » s'éclaire avec évidence. « Ce qui est en l'autre est comme ce qui est en moi » ! Je vois l'âme briller au centre de l'œil de infini. Je baigne dans la joie et dans l'amour, je rayonne de joie et d'amour. Je m'abreuve de l'âme de l'autre qui s'abreuve de mon âme...

  • Au-delà de ce spectacle éblouissant de beauté, par-delà la puissance de cet amour qui illumine les corps et les cœurs, les yeux dans les yeux de cette communauté sublime, au-delà de toute définition, au-delà de tout genre et de tout sectarisme, dans un ultime clignement de cette « vue pénétrante » où la somme de TOUS les autres transcende la finitude de mon être, je sens la présence d'une puissance « au-delà du par-delà » de l'Amour et je sais cette présence être l'essence des bouddhas, la compassion !

  • Je suis un homme et je suis un « nouveau guerrier ». Je suis un yogi et je suis bouddhiste. Je suis un « philosophe-guerrier » !

  • Je suis un éthéré qui s'est incarné sans cesser d'être un céleste. Je suis incarné dans la puissance de mon masculin sacré, je suis ancré dans la manifestation de mon corps et de ma chair, je suis éclairé par la sagesse et par la méthode. Je suis un « guerrier de lumière » !

  • Je suis issu de la Terre-mère, je suis conçu de la femme-mère, je suis aimé de la femme-sacrée, hier et demain, ici et maintenant. Je suis homme parce que la femme EST femme. Je suis le sacré masculin ET le sacré féminin !

Je suis sacré parce que je suis la partie ET parce que je suis le TOUT. Les autres sont le complément infini de ma finitude, notre union est notre complétion. Je SUIS la « somme de TOUS les autres ».


« La puissance, la bonté, la force,

Le cœur, la sensibilité, la bienveillance,

Le courage, la non-violence et la compassion :

Je cultive le masculin sacré comme tels.


Dans la puissance, la bonté et la force du cœur,

Je cultive avec fierté mon masculin sacré,

Par le courage d'être moi-même et de faire ce qui est juste dans la non-violence et la compassion,

Puissé-je agir pour le bien de tous les hommes et de toutes les femmes.


Grâce à ces mérites, ayant atteint l'unité de l'homme qui fait partie du tout,

Et ayant maîtrisé l'ego et la peur,

Puissé-je rendre les autres heureux et changer le monde,

Dans la justice, le respect de la nature et de l'humanité.


Puisse le masculin sacré,

Naître avec discernement chez les hommes en qui il n'est pas encore né,

Ne pas diminuer chez les hommes en qui il est déjà né,

Et croître avec sagesse toujours de plus en plus.


Puissent tous les hommes ne pas chercher à être le meilleur ou le plus fort,

Puissent tous les hommes rejeter la fausse masculinité : l'ego, le pouvoir, le contrôle,

Puissent tous les hommes rejeter la fausse féminité : paraître, plaire, parvenir,

Puissent tous les hommes donner et recevoir en équilibre,

Puissent tous les hommes sensibles, mes frères, affirmer leur masculin sacré,

Puissent tous les hommes renforcer le féminin, notre complément sacré : écoute et empathie, sensibilité et compassion, paix et beauté intérieure, harmonie et créativité, beauté et liberté du cœur.


Puissé-je me guérir et guérir mes sœurs et mes frères,

Tourmentés par nos blessures et nos enfants intérieurs blessés,

Puissé-je n'avoir pas peur de montrer mes sentiments,

Et de me lever pour donner mon avis et lutter contre l'injustice.


Puisque tous les hommes vrais, justes et bons,

Ont loué leurs actes avec intégrité et sincérité,

Je dédie pleinement toutes ces vertus du masculin sacré,

A une conduite d'homme excellent.


Toutes les qualités que j'ai accumulées par l'écoute, le respect, la tempérance, le don, le courage, la droiture et l'équité, si petites soient-elles, je les dédie au sacré qui est en moi » [vi] .


Mon âme salue ton âme. Je te pardonne tes pensées, tes paroles et tes actes.

Je te bénis et je bénis la vie. Je crois en l'univers, en son plan et en sa grâce.


« L'aventure continue »

Namasté



Références : 

[i] MKPEF : ManKindProject https://www.mkpef.org/ 

[ii] Ondes et états de conscience https://www.gaiameditation.com/fr/musicotherapie/sons-binauraux-sons-isochrones-synchronisation-ondes-cerebrales/ 

[iii] Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier, Alain Gheerbrant https://livre.fnac.com/a283915/Alain-Gheerbrant-Dictionnaire-des-symboles 

[iv] Il existe deux versions féminines, anglaise https://womeninpoweruk.com/ et francophone « sacré femme » https://sacreefemme.ch/ 

[v] L'hormone de l'amour, l'ocytocine, éveille aussi à la spiritualité https://www.doctissimo.fr/psychologie/news/ocytocine-hormone-amour-spiritualite?fbclid=IwAR3lO2lhHJwSVbjE8rEIFWsxTkz_YqHpUyeJf5SFHXNF0E35DExAUmF4FrY  

[vi]  Sur la base des "Préliminaires afin de recevoir un enseignement et dédicace pour la paix dans le monde", Centre Paramita de bouddhisme tibétain du Québec www.centreparamita.org