II.2 - Poétique de l'ainsité

05/03/2023

Retrouvez ici les poésies de l'ainsité de II.11 à II.13 - Vie & Mort

                                                               Vie & mort

II.11 Lumière

Accepter la mort, est-ce trouver la lumière ?

C'est du bien commun que ton acception est le critère !

 

Craindre la mort, c'est t'enferrer dans le cycle des renaissances,

Renonce au saṃsāra et tu te libéreras de l'alternance !


Célèbre la vie, mais de l'ego coupe ton attachement,

Ne te sacrifie pas pour ton salut, mais pour celui du vivant !


N'oppose pas la lumière à l'obscurité, la vérité au doute,

Cesse de penser en opposé, ne te livre pas aux joutes !


Sur ton esprit, le vrai et le faux, le pur et l'impur,

Telle de l'eau gelée dans la pierre, créent une fracture.


L'ici et l'au-delà dans ton cœur sont depuis toujours unis,

Toutes les apparences sont la conscience de l'infini.


Lobsang TAMCHEU  

II.12 Mort

Savoir que tu ne vas pas mourir aujourd'hui te rends serein,

Mais, que penseras-tu la veille du jour sans lendemain ?


Cette idée incantatoire te donne l'illusion du contrôle,

La sagesse ne naît pas parce que ta fin tu extrapoles !


Des préoccupations, cultive le renoncement pour t'abstraire,

Du juste détachement à la précieuse vie fait la pierre angulaire.


Dépasse du discours et du dogme les discontinuités,

En son essence, la forme de toutes choses est fluidité.


Les bardos sont des états non fragmentés de conscience,

Abandonne le discontinu, embrasse de l'infini l'existence.


Étend la portée de ton être, change ce que tu peux croire,

Et l'expérience unifiée de l'esprit sera libératoire !


Lobsang TAMCHEU 

II.13 Souffrance

Tu souffres à la vue de la souffrance humaine et animale,

Si c'était un rêve ou du cinéma, en éprouverais-tu la cabale ?


Ce que l'on perçoit est cela que l'on peut concevoir,

L'expression manifeste de nos croyances incantatoires.


Comme la neige est la manifestation de causes et de conditions,

« Nous faisons l'expérience de ce que nous croyons » !


Du sable de la dualité, tu ériges les murs de ta prison mentale,

De la corde des opposés, l'instrument d'une torture médiévale.


Souffrir, c'est expérimenter ses propres antagonismes,

Ce supplice que l'on s'inflige porte le nom de dualisme !


Libère-toi de ce tourbillon, détaches-toi de toutes conceptions,

Ouvre-toi à l'expérience spontanée, libre d'assertion !


Lobsang TAMCHEU